Indésirable en France : cette plante tendance est peut-être chez vous ! Faut-il s’en débarrasser ?

Cette jolie plante exotique que vous avez peut-être dans votre jardin ou intégré dans votre décoration d'intérieur, car très tendance ces dernières années, est devenue interdite en France.

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Les herbes de pampa sont dans le viseur du gouvernement français qui souhaitent limiter leur propagation.

Elles sont partout depuis plusieurs années. Plantées dans nos jardins, dans les parcs, et en décoration dans des dames-jeannes, pour les mariages, c'est LA tendance déco phare de ces dernières années : la pampa. J'avoue avoir moi-même craqué pour cette jolie plante en guise de luminaire pour donner un côté chaleureux à mon salon. Les herbes de pampa sont douces et réconfortantes.

Elles apportent chaleur et élégance et donnent une ambiance zen et cosy à votre intérieur. En extérieur, elles sont synonymes de légèreté et de souplesse, avec leurs longues tiges plumeuses penchant au gré du vent. Pourtant, cette plante tendance est devenue indésirable en France et fait même l'objet d'une interdiction nationale. Considérée comme une menace écologique, cette plante serait néfaste pour l'environnement et la santé...

La Pampa, une espèce invasive ?

La Cortaderia selloana, de son nom scientifique, est une plante originaire d'Amérique du Sud. Elle a été importée pour son côté gracieux qui a conquis de nombreux amateurs de décoration et de jardinage. Mais voilà, les herbes de pampas sont la parfaite représentation de comment une plante, à l'origine décorative, se transforme en arme contre la biodiversité locale française.

Cette plante exotique malgré une apparente douceur est en fait un terrible envahisseur. Pourquoi ? Car le plumeau de la plante peut produire des centaines de milliers de graminées. Avec le vent, les graines peuvent se disperser très facilement. Elle est donc capable de se reproduire très très rapidement. Ce qui rend la pampa dangereuse pour les autres espèces de plantes locales.

Mauvaise pour la flore, la faune et la santé

En gros, cette plante est juste belle. Car sinon, elle est un véritable désastre pour la biodiversité locale. "On parle d'effet en cascade ou boule de neige. C'est-à-dire que lorsqu'elle est présente, d'autres plantes viennent à être moins présentes, en plus petites quantités, voire à disparaître", rapporte Annabelle Thierry, chargée de mission au Conservatoire des espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine.

Au delà d'être néfaste pour les plantes indigènes, la pampa est aussi une menace pour la faune locale. Les herbes de pampa ne servent pas à grand-chose pour les animaux, d'autant qu'ils ne peuvent pas réellement s'en nourrir. À part perturber l'équilibre naturel du milieu où elle se trouve, la pampa n'a pas un grand intérêt d'un point de vue écologique.

Et pour la santé humaine alors ? Ce n'est pas une plante toxique. Mais elle présente tout de même des risques pour la santé humaine et principalement à cause de ces très (trop !) nombreuses graines. L'herbe de pampa peut être responsable de fortes allergies au pollen, d'irritations cutanées à cause des plumeaux et dans le pire des cas, elle peut causer des problèmes respiratoires.

Des mesures pour stopper sa propagation

Considérée comme une réelle menace par les autorités françaises, le gouvernement a pris des mesures radicales. Depuis février 2018, les autorités tentent d'interdire la manipulation de cette plante. Et depuis avril 2024, toute manipulation de l'espèce est interdite sur le territoire métropolitain afin d'arrêter de propager cette espèce invasive.

La loi est très stricte, il est interdit : de l'introduire sur le territoire et ou dans le milieu naturel. Il est interdit d'en détenir et d'en transporter, d'en utiliser ou d'en échanger, d'en mettre en vente ou d'en vendre et d'en acheter des spécimens vivants (comme des plants pour les replanter). Les collectivités sont invitées à prendre des mesures pour éradiquer l'espèce, elles sont donc chargées de faire enlever les herbes présentes sur leur territoire.

Sources : FuturaSciences / SanteEnvironnement-NouvelleAquitaine

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