Des aspirateurs géants pour améliorer la qualité de l’air ? Des ingénieurs japonais créent un dispositif étonnant !

Des ingénieurs japonais ont inventé un aspirateur géant, « anti-pollution », capable d’absorber le CO2 et de relâcher un air propre dans les zones environnantes. Ce nouveau dispositif se trouve actuellement à l’Exposition universelle d’Osaka, et est en phase de test. Les machines aspirent tous les jours des tonnes d'air à proximité du site. Pourrait-on envisager l’usage de telles machines à grande échelle ?

Un filtre ressemblant à un nid d'abeilles
Un filtre ressemblant à un nid d'abeilles

Des aspirateurs XXL. C’est la technologie créée par plusieurs équipes japonaises, celles du Rite, l’Institut de recherche des technologies innovantes pour la terre. L’objectif de ces machines est de réduire la densité de CO2 dans l’air, (prioritairement dans les zones urbaines) en l’aspirant, en le filtrant et en le stockant, permettant ainsi de rejeter un air pur. Les ingénieurs présentent actuellement leur nouveau gadget à l’Exposition universelle, qui se tient à Osaka. Vous n’aurez aucune difficulté à les trouver, si vous êtes de passage. Ils sont situés près des pavillons, dans ce qui s’apparente à une usine avec plusieurs machines, sur lesquelles se dressent trois énormes cylindres blancs.

Des tubes géants faisant office d’aspirateurs XXL pour purifier l’air des villes polluées

Ce sont ces cylindres qui constituent la fierté des chercheurs. Tout au long de la journée, ces tubes de 7 mètres de long pour 1,2 mètre de large, aspirent littéralement l’air de la ville, filtrent et stockent le dioxyde de carbone. En d’autres termes, c’est l’idée même de l’aspirateur. L’air aspiré par le cylindre traverse un filtre absorbant constitué d’amines, un dérivé de l’ammoniac, déposé à l’intérieur, qui ressemble à un essaim d’abeille.

La ville d’Osaka se trouve en laboratoire à ciel ouvert pour la valorisation du CO2

Le CO2 se fixe alors à ce filtre, afin que l’air aspiré puisse être purifié. Un système de pompe permet en effet de stocker le gaz dans un réservoir. Le tube se met au pause dès lors qu’il est saturé de CO2. Ce n’est qu’après que le tube rejette un air propre. Et ainsi de suite… L’opération se répète. Pour l’instant, seuls les environs des pavillons profitent de cette technologie, notamment pour fabriquer du gaz méthane, qui sert aux cuisines du site.

Mais est-ce suffisant ? Peut-on envisager l’usage de ce dispositif sur un territoire plus vaste ? À l’heure actuelle, ces aspirateurs à pollution peuvent retenir environ 300 kilos de CO2 par jour. En somme, c’est l’équivalent de ce que rejette une quarantaine de famille, au quotidien. Un bon début, certes, mais loin d’être suffisant pour que l’impact environnemental soit significatif.

Objectif : améliorer la qualité de l'air des villes
Objectif : améliorer la qualité de l'air des villes

Ces tubes géants devraient être installés aussi bien dans les villes que dans les campagnes, pour que l’on puisse sentir une véritable différence et améliorer considérablement la qualité de l’air, sur le long terme. Évidemment, un projet d’une telle envergure dresse un autre frein : la question monétaire.

Il serait indispensable que cette technologie puisse être soutenue financièrement. C’est pourquoi son installation à l’Exposition universelle d’Osaka est l’occasion pour les chercheurs de prouver les compétences de leur nouvel outil et de le voir se développer à grande échelle, sur le long terme.

Références de l’article :

Aspirateurs géants : la solution anti-pollution au Japon

Au Japon, des aspirateurs géants à CO2 testés pour purifier l’air urbain

OSZAR »