Comment les plus riches de ce monde détruisent notre planète ?
Une étude scientifique a mis en évidence la responsabilité climatique des plus riches de cette planète. En effet, leur mode de vie et leurs investissements sont véritablement nocifs pour le climat.

Selon une étude scientifique publiée dans Nature Climate Change, les 10% les plus aisés sont responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre liées au réchauffement climatique.
Un impact particulièrement important
Nous le savons, les personnes les plus riches de ce monde n'ont pas le même mode de vie que le reste de la population, très loin de là. Ceux-ci ne semblent pas non plus s'inquiéter plus que ça pour notre planète et l'évolution du climat ces dernières décennies. C'est en tout cas ce que révèle une récente étude.
En effet, des chercheurs ont combiné des données économiques et des simulations climatiques pour retracer les émissions des différents groupes de revenus mondiaux afin d'évaluer leurs impacts sur des types spécifiques de phénomènes météorologiques extrêmes liés au réchauffement climatique, comme les vagues de chaleur, les sécheresses, les ouragans, inondations, etc,...
L'étude en question avance aussi que les émissions des 10% les plus riches en Chine et aux États-Unis représentent à eux seuls quasiment la moitié de la pollution mondiale liée au carbone, ce qui a multiplié par deux ou trois les extrêmes de chaleur à travers le monde.
Également, les 1% les plus fortunés ont contribué 26 fois plus à augmenter la probabilité de survenue de vagues de chaleur centennales ou encore 17 fois plus aux sécheresses du côté de l'Amazonie.
La responsabilité climatique des plus riches
Cette étude on ne peut plus importante établi donc un lien direct entre l'empreinte carbone des individus les plus fortunés et les impacts climatiques. Selon Sarah Schongard, autrice principale de cette étude, « on passe ainsi de la comptabilité des émissions de carbone à la responsabilité climatique ».
Cette nuance est en effet importante, car une action climatique qui ne prendrait pas en compte les responsabilités démesurées des plus riches n'aurait pas vraiment de sens à la vue de leur impact sur le climat mondial. Des recherches ont déjà montré que la taxation des émissions liées aux actifs est plus équitable que les taxes carbones appliquées à l'ensemble de la population, qui ont tendance à défavoriser les plus faibles revenus, ce qui est plus que paradoxal vu les émissions des individus les plus aisés.
En effet, le mode de vie ou la consommation personnelle des plus riches a un rôle non négligeable sur l'importance de ces émissions, on peut par exemple citer les trajets en jets privés qui, ramenés à l'empreinte carbone d'un passager, les trajets en jets privés représentent jusqu'à 14 fois la consommation d'un avion de ligne classique et 50 fois celle d'un train, selon la fédération d'ONG Transport & Environment.
Taylor Swift, who once referred to climate change as one of the "horrific situations that we find ourselves facing right now", flew more than 178,000 miles in her private jet, in 2023 alone. pic.twitter.com/WgDQCq5Y03
— Wide Awake Media (@wideawake_media) September 14, 2024
Néanmoins, l'étude en question a également mis en évidence le rôle important des investissements financiers des plus aisés dans les émissions de gaz à effet de serre, qui ont également un impact majeur sur le climat mondial. Ainsi, il serait judicieux que les détenteurs de capitaux rendent des comptes de leurs impacts climatiques par le biais d'impôts progressifs sur la fortune mais également sur les investissements favorisant les émissions carbone.
Il y a peu, les dirigeants du G20 avaient convenu de coopérer pour « garantir une imposition efficace des personnes fortunées », néanmoins, ces initiatives restent pour le moment au point mort et l'arrivée de Donald Trump à la tête des États-Unis ne devrait malheureusement pas arranger la situation.
Référence de l'article :
Les 10% les plus riches responsables des deux tiers du réchauffement depuis 1990, Geo et AFP, 09/05/2025